dimanche 12 août 2012

Le mythe de la résistance au changement

S'il y a bien un terme dont on parle souvent dans la conduite du changement, c'est celui de la résistance au changement.

Beaucoup de cadres, de chefs de projets ou de dirigeants la redoutent et se posent la question : comment gérer la résistance au changement ?

Un examen un peu approfondi de la résistance au changement nous enseigne plusieurs choses intéressantes :

  1. Il y a bien moins de gens qui résistent que vous le ressentez : la résistance au changement est généralement surévaluée, et ceci à cause de deux facteurs. Le premier est que l'on met naturellement son attention sur ceux qui ralentissent ou cherchent à stopper un processus, étant donné que ceux qui sont désaccord ont tendance à faire du bruit et ceux qui sont d'accord à être silencieux.

    Le second facteur est la loupe des médias qui mettent toute leur attention sur les quelques manifestations, grèves, ou protestations (et les renforcent d'ailleurs ainsi) , et passent sous silence les milliers de jours travaillés dans le calme dans toutes les autres entreprises ou administrations, donnant une impression d'un pays bien plus bouleversé qu'il n'est en réalité, et des risques de mouvements sociaux bien plus grands qu'ils ne sont.
  2. La majorité des résistances au changement sont créées par ceux-là même qui pilotent un changement ! Une très grande partie des "résistances" proviennent d'un message mal compris (et donc mal préparé et mal communiqué). Vous éliminerez beaucoup de résistance en ne la créant pas vous même par votre manque de savoir faire en management du changement. Donc ne confondez pas la résistance au changement avec le fait de ne pas savoir comment bien communiquer !
  3. Ne confondez pas la résistance au changement avec l'opposant professionnel. Ces personnes sont connues. On s'attend à ce qu'elles résistent à tout. Pourquoi ? Parce que c'est de cela qu'elles vivent. Quel que soit le projet, elles y trouveront toujours quelque chose à redire. Et comme tout changement amène certains avantages et certains inconvénients (et normalement plus d'avantages que d'inconvénient) il devient facile de trouver des inconvénients et de ne parler que d'eux. Mais ces gens là ont une grande faiblesse : avant même de parler d'un projet quel qu'il soit, on sait qu'ils vont s'y opposer. Ils sont connus de tous. Même si on n'ose pas le dire, ils ne sont pas réellement crus et sont plutôt suivis car ils "amusent" la galerie. Observez bien, et vous verrez que la plupart de leurs arguments peuvent être généralement démontés par le bon sens et la vérité.

En résumé, mieux vaut prévenir que guérir. Apprenez le management du changement, la conduite du changement, et sachez avant tout éviter les problèmes plutôt que les résoudre.

mercredi 1 août 2012

Le mot de l'année 2012 : CHANGEMENT


Les internautes du monde entier étaient invités à choisir le Mot de l’Année, lors du 8ème Festival du Mot de La Charité-sur-Loire, qui s'est tenue entre le 30 mai et le 3 juin dernier.

A l’occasion de ce festival, une liste de 15 mots sélectionnés par Alain Rey, président d’honneur, a été soumise au vote du jury du festival et au vote du public.

Le jury a choisi le verbe... TWITTER, qui n'était pas dans la liste des mots proposés, mais qui selon le commentaire du président du jury "marque la volonté de prendre en compte la révolution numérique dans notre quotidien"

Les internautes et les public présents à la Charité-sur-Loire ont de leur coté choisi le mot CHANGEMENT, suivi de très près par TABLETTE.

Décidément, le changement est au coeur de nos préoccupations !

vendredi 20 juillet 2012

L'importance d'une méthode



On pourrait se demander quel est l'intérêt d'avoir une méthodologie de changement. Finalement une liste de "best practices", de "bonnes idées", ou de "trucs et astuces" ne serait-elle pas suffisante ?

Si les trucs, tels que ceux que nous faisons souvent connaitre à nos lecteurs sont utiles, ils sont hélas insuffisants. En effet, beaucoup de réactions humaines dans le domaine du changement ont ce que l'on peut appeler un "effet retard".

Par exemple un cadre, censé être un relai de changement, ne joue pas le jeu et se met plutôt en opposition par rapport au projet. Vouloir corriger cela lorsque cela survient, c'est agir beaucoup trop tard. C'est bien avant que ce genre d'attitude doit être révélée, pas sur le terrain quand ce cadre est censé piloter ses équipes. La réaction du cadre apparait avec du retard par rapport au moment où elle aurait du être anticipée.

Une méthode - pourvu qu'elle soit bien conçue - va vous permettre d'éviter cela, car elle vous fera faire les bonnes actions au bon moment. Bref, elle vous permet de prévenir plus que de guérir.

Allez voir la méthode de management du changement que nous avons élaborée. Elle est à la fois novatrice et pleine de bon sens. Si vous ne la connaissez pas du tout, inscrivez vous à notre cours en 7 leçons en cliquant sur le lien ci-après :

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mercredi 18 juillet 2012

Communiquer ou ne pas communiquer ?

Il existe une erreur classique connue de tous ceux qui sont familiers du management du changement, qui est le piège de la non communication. Il peut arriver que, sur un projet donné, il n'y ait rien de spécial à dire ou faire savoir durant un certain temps. Par exemple, une application informatique a été annoncée, présentée, et les équipes de développement travaillent maintenant sur le sujet. Il n'y a pas grand chose à communiquer, et donc on ne communique pas sur le sujet.

Vraiment ?

Attendez, il y a un problème : il est impossible de ne pas communiquer. Si l'on se tait, on communique que l'on ne dit rien, ce qui peut être interprété comme "ils n'ont rien à dire" ou encore "ils ne veulent rien dire", voire "ils ont un problème" ou enfin, "cela cache quelque chose".

Si vous n'occupez pas le terrain de la communication, d'autres le feront pour vous, et la communication qui circulera ne sera peut être pas ce que vous aimeriez.

Dans un projet de changement, il faut communiquer sur une base régulière. Il y a toujours quelque chose à dire, ne serait-ce que le fait que le projet avance normalement. Le rôle de la communication et sa forme évoluent tout au long du projet (voir roue du changement), mais elle est là en permanence, elle informe, motive et rappelle l'existence du changement à venir.

Le facteur vitesse dans le changement



Regardons les changements qui ont modifié notre vie et notre environnement depuis 200 ans : la voiture, l’avion, le téléphone, l’informatique, l’ordinateur, le téléphone mobile, Internet... Ces changements sont gigantesques… mais suffisamment lents et progressifs pour ne poser aucun problème d'adoption, où même pas être visibles et ou perçus comme des changements.

Parfois même la lenteur du changement le rend tellement invisible que l'on doit insister pour montrer qu'un changement a eu lieu ! Regardez le changement climatique, la baisse constante du niveau scolaire qui en est arrivé à un niveau d’illettrisme catastrophique. Regardez la sur médication des sociétés "civilisées". Il faut des efforts gigantesques pour faire prendre conscience du changement.

Donc un changement trop rapide va bouleverser, et du coup créer des résistances au changement, alors qu'un changement trop lent ne sera pas perçu. 

Vous annoncez à une personne : « tu dois déménager demain ». Le changement sera trop rapide, trop brusque. Vous dites à la même personne « tu vas devoir déménager d’ici 10 ans… » il est probable que cela ne serait qu’un bref problème, parce qu’il serait facile de s’y préparer, de prendre la vie du bon coté et de choisir tranquillement quelque chose qui convienne mieux.

Ce facteur clé qu’est le temps est extrêmement subjectif en réalité. Un même changement apparaitra comme très rapide à certains, et comme très lent à d’autres. La vitesse comme la lenteur sont des concepts auxquels on s’habitue.

Un changement est d’autant plus difficile à vivre qu’il est trop rapide pour une personne. Un changement est d'autant moins visible qu'il est lent et progressif.

Qu'est ce que Changer ?

Etant donné que l'on ne parle que de changer.... examinons ce que ce mot signifie et ce que nous pouvons en déduire. D'après le dictionnaire de l'académie française de... 1740, changer est défini comme suit :


Changer : Quitter une chose, s'en défaire pour en prendre une autre à la place.Il a changé sa vieille vaisselle pour de la neuve. Il a changé ses tableaux contre des meubles. Ne nous changez pas notre vin. Il a changé tout son plan. Il a changé toute sa maison.   


Cette définition est intéressante, car elle montre bien que pour pouvoir changer, et permettre aux autres de changer, il est nécessaire de non seulement dire ce que l'on quitte ou abandonne, mais aussi que l'on explique ce que l'on aura à la place. Sans cela, le changement est impossible.


Donc, dans vos discours et présentation des changements, expliquez toujours ce vers quoi vous voulez faire changer les autres, sans quoi ils ne pourront pas se projeter dans le futur.... et vont soit résister, soit donner l'apparence qu'ils résistent !